Récemment, un rapporteur spécial de l’ONU a publié un rapport qui fustige le croissancisme, c’est-à-dire la croissance économique. Selon lui, ce modèle n’est pas réellement un levier de lutte contre la pauvreté. Au contraire, il est davantage question d’une augmentation des inégalités et d’une destruction de l’environnement.
Olivier De Schutter indique qu’une distinction est à faire entre les pays riches et les pays du Sud. Dans ces derniers, la croissance économique peut être encore utile, car il est toujours nécessaire d’investir massivement, notamment dans la construction d’écoles et d’hôpitaux ou encore dans les transports et les infrastructures (énergie, etc.). En revanche, la croissance n’est plus bénéfique dans les pays riches puisqu’il est question d’une modernisation plutôt que d’une élimination de la pauvreté. L’expert qualifie cette croissance d’antiéconomique, compromettant même les bases de l’économie productive elle-même.