Simon Beck, qui réside près de Yakutsk en Sibérie, se décrit comme le premier « artiste de la neige » au monde. Il a commencé cette pratique presque par accident. Il cherchait simplement à faire de l’exercice, à se maintenir en forme dans ce climat impitoyable. Mais très vite, ses promenades dans la neige sont devenues bien plus que ça. Chaque pas soigneusement calculé, chaque trace laissée derrière lui était en fait un coup de pinceau dans son immense tableau blanc.
J’ai lu que Beck utilise une boussole pour s’orienter et créer ses dessins. Imaginez-le, là-bas, seul dans l’immensité blanche, avec pour seul outil une boussole et pour seul but la création de quelque chose d’unique. C’est une sorte de méditation en mouvement, un exercice de patience et de précision. Cela me rappelle la citation de Confucius : « La patience est un arbre dont la racine est amère, mais dont le fruit est doux. » Pour Beck, chaque création est ce fruit sucré, un chef-d’œuvre éphémère destiné à disparaître avec le prochain souffle du vent.