Selon des travaux menés récemment au Canada, il est actuellement question d’une surestimation systématique de l’abondance d’une part non négligeable des espèces de poissons. Or, la dérive principale de cette surestimation n’est autre que la surpêche et le potentiel effondrement des pêcheries aux quatre coins du monde.
Il faut savoir que plus de la moitié des 290 populations de poissons étudiées parmi 128 espèces sont concernées par la pêche durable. Néanmoins, environ 38% de ces populations sont victimes de la surpêche. Il est donc question d’une surestimation des populations dans certaines pêches durables, bien que le phénomène soit en diminution.
Les auteurs ont listé une dizaine de mesures et bonnes pratiques pour améliorer les évaluations des stocks de poisson. Il est notamment question de changements dans les protocoles d’évaluation avec par exemple la création d’une « red team », dont le rôle serait d’étudier les scénarios les plus pessimistes. Évoquons également la continuité du suivi dans les zones marines protégées – où la pêche est interdite – afin de mieux comprendre les effets de certains facteurs extérieurs comme le changement climatique.