L’extraction du lithium, un métal crucial pour les batteries des véhicules électriques et les systèmes de stockage d’énergie renouvelable, a longtemps été associée à des méthodes énergivores et écologiquement nuisibles. Cependant, des chercheurs de l’École d’ingénierie de Stanford ont récemment dévoilé une avancée majeure qui pourrait transformer cette industrie. Leur approche, appelée électrodialyse à couple redox (RCE), promet de rendre son extraction non seulement plus efficace et économique, mais aussi beaucoup plus écologique.
Traditionnellement, le lithium est extrait principalement de deux sources : les roches dures et les salines. La majorité du métal provient d’ailleurs actuellement des salines, notamment du Salar d’Atacama au Chili. Le processus conventionnel consiste à pomper la saumure, une solution riche en minéraux, dans des bassins d’évaporation. Ces bassins, qui s’étendent parfois jusqu’à 26 km², exploitent l’énergie solaire pour évaporer l’eau, concentrant ainsi les minéraux, dont le lithium. Ce procédé est non seulement lent (il nécessite environ dix-huit mois pour extraire le lithium), mais il est également très consommateur d’eau, avec près de 500 000 litres nécessaires pour produire une tonne de métal.