Il y a peu, des chercheurs américains ont analysé les génomes de virus emprisonnés dans un glacier du plateau tibétain. Ces recherches montrent à quel point les populations de ce type de microbes ont changé ces dernières dizaines de milliers d’années. Or, ces changements sont probablement intervenus sous l’effet des variations climatiques de la Terre.
Selon les auteurs, les informations dont il est ici question sont cinquante fois plus nombreuses que celles jamais obtenues auparavant en ce qui concerne les glaciers. Et pour cause, les trois quarts des espèces identifiées étaient encore inconnues jusqu’à aujourd’hui.
Il faut savoir que les humains n’ont rien à craindre des virus évoqués dans l’étude. En effet, ils infectent seulement les organismes procaryotes (constitués d’une seule cellule) comme les bactéries. Toutefois, leur analyse pourrait permettre d’en apprendre davantage sur le passé climatique de la Terre, mais aussi sur le futur paysage microbien vers lequel nous nous dirigeons. La carotte a été découpée en neuf parties distinctes qui couvrent trois cycles climatiques, du dernier cycle glaciaire à l’Holocène tardif. Or, les scientifiques ont découvert que les variétés de virus étaient très différentes en fonction des climats, plus chauds ou plus froids.