Alors que les sondes spatiales scrutent inlassablement la surface de Mars, une découverte fortuite a récemment captivé l’imagination des scientifiques et du grand public : un visage souriant gravé dans le paysage martien. Cette formation géologique insolite, repérée par l’orbiteur ExoMars de l’Agence spatiale européenne, n’est en réalité qu’un trompe-l’œil cosmique, fruit d’une étrange combinaison de cratères et de dépôts de sel. Pourtant, derrière cette apparence ludique se cache une réalité bien plus complexe et riche en enseignements sur l’histoire de la planète rouge.
Ces dépôts de sel sont particulièrement intéressants pour les astrobiologistes, ces scientifiques qui cherchent à savoir si la vie a pu un jour émerger ailleurs que sur Terre. En effet, lorsque l’eau des lacs martiens s’est évaporée, les sels se sont concentrés, créant alors un environnement extrêmement salin. Or, on sait que certains micro-organismes terrestres, appelés extrêmophiles, sont capables de survivre dans des conditions similaires. Il est donc possible que des micro-organismes martiens aient pu se développer dans ces lacs salés et potentiellement laisser des traces de leur existence dans les dépôts.