La crise actuelle autour des antibiotiques a donné l’idée à des chercheurs brésiliens de s’intéresser à une méthode très ancienne : l’asticothérapie. Il s’agit d’un genre de thérapie qui a pour but de soigner une plaie des tissus mous à l’aide d’asticots qui proviennent principalement d’une espèce de mouche en particulier.
Les Mayas confectionnaient des tissus à baigner dans un sang animal avant un séchage au soleil. Ensuite, des mouches attirées par le sang pondaient leurs larves. Enfin, le tissu couvert d’asticots était directement appliqué sur la plaie. Il s’agissait donc ici d’une forme primitive de pansement.
Depuis longtemps, la science sait que les asticots de la mouche verte ont d’exceptionnels pouvoirs cicatrisants. Ils ont effectivement la particularité de consommer uniquement le tissu nécrotique (la chair morte ou infectée) en prenant soin d’épargner les tissus sains. Évidemment, les larves en question ne sont pas celles qui pullulent dans les poubelles, mais seraient élevées en laboratoire dans un environnement stérile.