Selon une étude menée récemment par des chercheurs norvégiens, la mer de Barents est concernée par des fuites naturelles de méthane qui font partie des plus imposantes jamais découvertes sur Terre. Devrait-on s’inquiéter de cette découverte ?
Par ailleurs, les points chauds en question ne libèrent pas la même quantité de gaz, mais le fait est que les volumes sont supérieurs à n’importe quel autre site dans le monde. Pour les auteurs de l’étude, il s’agit ici d’une véritable surprise.
Dans le cadre de leurs expéditions, les scientifiques ont exploré une zone couvrant environ 5 000 km², soit l’équivalent de deux fois la superficie du Luxembourg. Or, cette seule zone abriterait pas moins de 21 700 suintements de méthane. Il est ici question de failles géologiques et de crêtes en lien avec des réservoirs d’hydrocarbures. En proie à une lente et longue érosion en raison de l’activité tectonique et des différents cycles de glaciation-déglaciation de la Terre, les « couvercles » de ces réservoirs naturels laissent aujourd’hui échapper leur contenu. Selon les auteurs de l’étude, la zone aurait libéré environ 137 millions de tonnes de gaz depuis la dernière déglaciation, il y a plus de 10 000 ans.