L’école de Nico n’a pas de murs en béton ni de tableaux blancs flambant neufs. Non, ici, les tableaux sont en carton et la cloche pour sonner la fin des cours est faite avec un vieux tambour de séchoir. Mais vous savez quoi? Ça fonctionne. Et puis, il y a cette petite bibliothèque, un drapeau argentin fièrement accroché, et même un micro pour chanter l’hymne national. En fait, cette école a bien plus que les bases matérielles. Elle a une âme, celle d’un jeune garçon passionné qui veut changer les choses pour les enfants de sa communauté.
Nico ne s’arrête pas là. Il a aussi aménagé un bureau de gestion – avec des grilles à légumes, rien que ça! Sur son vieux bureau, il y a un ordinateur usé, ses textes pédagogiques et du matériel pour ses élèves. Il se tient prêt à enseigner chaque après-midi, après avoir passé sa matinée au lycée. Nico a bien compris qu’il devait continuer d’apprendre pour pouvoir enseigner dans sa propre école. « Je dois y aller pour apprendre et ainsi pouvoir enseigner dans mon école », dit-il avec une sagesse qui dépasse de loin ses années.