Selon une étude américaine récente, les gènes responsables de la synthèse des enzymes qui digèrent l’amidon ont fait l’objet d’une évolution accélérée durant les 12 000 dernières années. Comme l’expliquent les biologistes à l’origine de ces recherches, l’origine de cette évolution n’est autre que l’arrivée d’un mode de vie basé sur l’agriculture.
Selon les résultats de l’étude, le génome humain contient entre une et onze copies d’AMY1 (l’amylase salivaire) et respectivement entre zéro à trois et une à quatre copies d’AMY2A et d’AMY2B (les amylases pancréatiques). À titre de comparaison, le bonobo, le chimpanzé et l’homme de Néandertal, nos plus proches cousins, possèdent une copie de chaque amylase. Les auteurs de ces travaux précisent qu’il y a 12 000 ans environ, les humains en Europe possédaient quatre copies du gène de l’amylase salivaire contre sept aujourd’hui. Il est donc question d’un véritable avantage en termes de survie. Dans d’autres zones agricoles du globe, les auteurs de l’étude ont également découvert des augmentations du nombre de copies de gènes de l’amylase, peu importe la nature de la principale céréale cultivée.