Avec une colonisation timide du lac Léman en 2015, la moule quagga ne cesse aujourd’hui de proliférer, envahissant les plans d’eau alpins et bouleversant leurs écosystèmes. Que peut donc bien traduire cette fulgurante expansion ?
Bien que ses dimensions varient d’un individu à l’autre, la moule quagga mesure environ vingt millimètres de large pour quatre centimètres de long. La couleur de sa coquille varie elle aussi (du crème au noir), parfois striée de bandes blanches ou de motifs en zigzag, à l’image de son ancêtre, la moule zébrée.
Parfois qualifiée « d’espèce ingénieur », la moule quagga est un organisme filtreur qui aspire l’eau ambiante dans sa cavité intérieure pour en extraire toutes les particules alimentaires. Chaque moule adulte est ainsi capable de filtrer un ou plusieurs litres d’eau par jour, d’où sont éliminés une grande partie du phytoplancton.