Depuis des décennies, l’étude de l’évolution humaine repose principalement sur l’analyse des fossiles, notamment les ossements, les seules parties du corps humain qui se conservent sur de longues périodes. Toutefois, une avancée récente publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution ouvre une nouvelle porte. Il est en effet désormais possible de déduire l’activité génétique de tissus non squelettiques, comme le cerveau, à partir de schémas de méthylation de l’ADN dans des spécimens anciens. Cette méthode révolutionnaire promet de transformer notre compréhension de l’évolution humaine.
La méthylation de l’ADN est un mécanisme biologique essentiel qui régule l’expression des gènes. Ce processus ajoute de petites molécules (groupes méthyle) à certaines parties de l’ADN, agissant comme un interrupteur qui active ou désactive les gènes. Contrairement à des mutations qui modifient la séquence génétique elle-même, la méthylation n’altère pas le code génétique, mais influence la manière dont il est lu et utilisé par les cellules.