Le fait de se gratter est une réaction automatique inconsciente et incontrôlable dont les rouages, qui s’expliquent scientifiquement, sont assez surprenants. Il y a une dizaine d’années, une étude américaine a tenté d’apporter du nouveau à propos de ce phénomène.
Par ailleurs, la science sait depuis longtemps que le grattage provoque une légère douleur cutanée capable d’interférer avec la sensation de démangeaison, du moins temporairement. Cela se produit, car la moelle épinière se trouve dans l’obligation de transmettre des signaux de douleur au cerveau au lieu de signaux de démangeaison.
En 2014, des chercheurs du centre d’étude de la démangeaison de l’Université Washington à St-Louis (États-Unis) ont publié une étude sur le sujet dans la revue Neuron. Selon ces travaux, il existe une sorte de cercle vicieux entre prurit et douleur. Par ailleurs, l’étude a mis en évidence le fait que l’action de se gratter provoquait une libération de sérotonine dans le cerveau, un neuromédiateur qui joue un rôle dans le contrôle de la douleur.