Il y a environ deux millions d’années, un ours géant avait fait son apparition en Amérique du Nord. Selon une étude, il s’agirait même du plus imposant prédateur que le continent ait jamais connu jusqu’à aujourd’hui. Il faut dire que ses mensurations sont bien plus conséquentes que celles des grizzlis actuels.
Pourtant, cette époque bien plus récente que celle des dinosaures était peuplée de nombreuses autres bêtes féroces. Citons le tigre à dents de sabre (du genre Smilodon), le lion américain (Panthera atrox), le guépard américain (du genre Miracinonyx) ou encore les coyotes de l’ère glaciaire (Canis latrans orcutti).
Musculature hypertrophiée, mâchoires et dents impressionnantes ou encore vertèbres cervicales particulièrement développées, toutes ces qualités faisaient de l’ours à face courte un prédateur extrêmement dangereux. En revanche, les recherches montrent que l’animal n’avait pas une morphologie taillée pour assumer des poursuites sur de longues distances. Ainsi, il avait l’habitude de se servir de sa grande taille pour effrayer d’autres prédateurs, par exemple le loup sinistre (Canis dirus), afin de s’emparer de leurs proies.