Pour la toute première fois, une étude a permis de calculer la place imposante que prennent les cocotiers dans les forêts tropicales des atolls du Pacifique. Les chercheurs estiment que ces plantations, dont certaines sont abandonnées, présentent un risque pour la biodiversité locale.
Si la chair et le lait de coco sont très prisés, c’est aussi le cas de l’huile de coprah. Or, durant deux siècles, elle a été largement exportée dans le monde entier avant que l’huile de palme lui oppose une concurrence féroce. Aujourd’hui, les plantations de cocotiers (cocoteraies) semblent être un héritage encombrant de la colonisation européenne.
Mais pourquoi cette quantité de cocotiers représente-t-elle un problème ? Il faut savoir que ces plantes puisent énormément d’eau dans les souterrains et peu d’oiseaux sont capables d’y nicher. Malheureusement, les feuillus locaux sont retranchés sur de petites parties de ce qui est pourtant leur aire de répartition naturelle. Or, moins d’oiseaux signifie moins de guano (un engrais naturel issu des déjections) qui fertilisait jadis à la fois les sols et les océans. Ainsi, cela occasionne un stress hydrique, un déclin des feuillus, une baisse de la population d’oiseaux ainsi que des impacts sur les récifs coralliens à proximité.