Imaginez des tomates juteuses, des aubergines délicieusement charnues, et des fruits encore plus savoureux et généreux que ceux que vous connaissez. Si les modifications génétiques dans l’agriculture ne sont pas une nouveauté, une découverte récente faite par des chercheurs de l’Université Johns Hopkins, en collaboration avec le Cold Spring Harbor Laboratory, pourrait bien redéfinir l’avenir de notre alimentation. En plongeant au cœur du génome des plantes, ces scientifiques ont en effet découvert des mécanismes jusque-là inconnus qui ouvrent la voie à une transformation des cultures agricoles à la fois plus précise et plus efficace.
Les chercheurs se sont intéressés à un gène particulier, le CLV3, qui joue un rôle crucial dans la taille et la forme des fruits. En ajustant une seule copie de ce gène, ils ont réussi à créer des tomates et des aubergines plus grosses et mieux structurées tout en conservant leur qualité et leur viabilité. En revanche, en désactivant les deux copies du gène, les fruits produits étaient déformés et non-commercialisables. Cette capacité à ajuster finement les caractéristiques des plantes représente ainsi un véritable bond en avant par rapport aux techniques génétiques plus anciennes.