En France, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) espère récupérer 8,75 TWh de chaleur fatale d’ici à 2028, notamment en provenance des datacenters. Cependant, ces infrastructures sont loin d’être les plus prometteuses en la matière.
Si elle représentait déjà 5 TWh par an en 2020, la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) a pour objectif d’atteindre les 8,75 TWh d’ici à 2028, soit une augmentation de 75 %. Néanmoins, la ressource reste sous-exploitée malgré des coûts de production situés entre vingt-cinq et trente euros par MWh.
L’ADEME a rassemblé les gisements de chaleur fatale des datacenters, des usines d’Incinération des Ordures Ménagères (UIOM) et des stations d’épuration des eaux usées (STEP) pour un total de 8,4 TWh par an. Or, les datacenters représentent 43 % des sources de chaleur fatale exploitables de ce total, les UIOM 53 % et les STEP, 5 %. Qu’il s’agisse des centres de données ou d’autres infrastructures à fort potentiel, la récupération de la chaleur fatale pourrait permettre une diminution non négligeable de la dépendance aux énergies fossiles.