Depuis plusieurs années, les Nations Unies estiment la population mondiale à environ 8,2 milliards de personnes, un chiffre régulièrement mis à jour par des études démographiques mondiales. Ces données jouent un rôle crucial dans la planification des politiques publiques, la gestion des ressources et l’allocation de fonds internationaux. Pourtant, une étude menée récemment par des chercheurs finlandais de l’Université d’Aalto suggère que ces chiffres pourraient bien être sous-estimés, notamment en ce qui concerne la population qui vit dans des zones rurales et difficiles à surveiller.
Cependant, ces données ne sont pas parfaites. La population rurale, qui représente environ 43 % de la population mondiale, est souvent difficile à quantifier. Dans ces régions, la collecte d’informations se heurte à des défis majeurs : absence de recensements précis, zones géographiques isolées et infrastructures de collecte de données limitées. Les satellites, qui permettent d’observer l’évolution des populations par le biais des lumières nocturnes, peuvent également laisser de côté de vastes zones privées d’électricité. Ces lacunes sont d’autant plus évidentes dans les pays en développement ou dans des régions en crise où les données sont souvent incomplètes ou obsolètes.