Depuis quelques jours, l’exoplanète K2-18b est revenue sous les projecteurs. Une publication scientifique a relancé l’engouement autour de cette super-Terre/mini-Neptune située à 124 années-lumière de nous, dans la constellation du Lion. La raison ? La possible détection de molécules qui, sur Terre, sont liées à la vie. Mais avant de crier à la découverte historique, prenons un moment pour analyser à froid ce qui a réellement été observé, et surtout ce qui ne l’a pas été.
Cette affaire met en lumière un problème récurrent : la tentation de tirer des conclusions hâtives pour créer le buzz. Et ça fonctionne, puisque beaucoup de médias, nous y compris, ont sauté sur l’occasion. Or, en science, surtout dans un domaine aussi complexe et incertain que la détection de vie extraterrestre, il faut être extrêmement prudent. Les fausses annonces érodent la confiance du public et nuisent à la crédibilité des recherches légitimes.