Un duo de scientifiques français s’interroge : quels
sont les effets des rayons ionisants sur les pollinisateurs ? Ces
travaux nous emmènent à Fukushima (Japon), théâtre de la tristement
célèbre catastrophe nucléaire de 2011. L’objectif est de comprendre
comment la radioactivité peut influer sur les performances
cognitives de ces insectes.
Les deux chercheurs collaborent aujourd’hui avec le Japon, au
moyen d’un dispositif conçu avec la start-up toulousaine BeeGuard
(voir ci-après). Il s’agit ici d’un concept de ruche connectée
permettant la surveillance en temps réel de l’activité
biologique de certaines espèces d’abeilles et ce, dans un
contexte de radioactivité. Pour les scientifiques, ces travaux
peuvent apporter des précisions sur les capacités d’apprentissage
et de mémoire des abeilles mais pourraient également être
utiles en écotoxicologie. Selon Mathieu Lihoreau,
« si les abeilles montrent des déficits d’apprentissage
dans certains lieux, c’est qu’il y a un souci. »