Des bactéries “manipulatrices” pour éviter aux humains certaines maladies comme la dengue !

Des bactéries capables de manipuler le cerveau des
mouches drosophiles pourraient être bientôt diffusées chez des
moustiques. L’objectif ? Réduire la capacité de ces derniers à
transmettre certains virus tropicaux. Cette approche inédite a la
particularité de ne pas s’attaquer directement aux
insectes.

Les chercheurs de l’Université de Californie à Santa Cruz
(États-Unis) ont travaillé sur un genre de bactéries en particulier
: les Wolbachia. Ces dernières sont naturellement
présentes chez de nombreux insectes, notamment les mouches
drosophiles. Or, ce type de bactérie agit sur la reproduction des
insectes mais pas seulement. En effet, les auteurs de l’étude ont
observé une influence sur certaines de leurs fonctions
cérébrales.

Les bactéries se transmettent à la descendance exclusivement via
les femelles et donc, favorise la reproduction de ces dernières.
Ainsi, les mouches drosophiles femelles infectées sont davantage
prêtes à s’accoupler et ce, même avec des mâles d’autres
espèces, donnant ainsi des œufs hybrides souvent sans
intérêt. Selon les chercheurs, les bactéries s’implantent
profondément dans les zones cérébrales en lien avec la prise de
décision et à la reproduction. Or, ceci n’est pas un hasard puisque
les auteurs ont identifié environ 170 protéines modifiées
dans le cerveau des femelles infectées et plus de 700
directement issues des bactéries Wolbachia.

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