Alors que les fusées chimiques atteignent
leurs limites, une nouvelle génération de moteurs nucléaires
pourrait bien changer les règles du jeu pour les voyages
interplanétaires. Voici comment des chercheurs comptent doubler les
performances actuelles… avec de l’uranium en rotation.
Depuis les débuts de
l’exploration spatiale, les fusées chimiques dominent le paysage.
Mais après des décennies d’amélioration, elles ont atteint un
plafond technologique : leur efficacité maximale — appelée
impulsion spécifique — ne
dépasse plus les 450 secondes. Et même les meilleurs ingénieurs
d’entreprises comme SpaceX se concentrent aujourd’hui davantage sur
la réduction des coûts que sur la poussée pure.
Face à ce mur technologique,
la NASA et d’autres agences misent sur une alternative vieille de
plusieurs décennies, mais encore jamais exploitée dans l’espace :
la propulsion nucléaire thermique, ou NTP (Nuclear Thermal Propulsion). Le programme
DRACO, mené par la NASA et la DARPA, prévoit de tester un moteur
nucléaire d’ici 2027, capable d’atteindre 900 secondes d’impulsion
spécifique. C’est déjà le double d’un moteur chimique classique.
Mais ce n’est peut-être qu’un début.