Pendant des décennies, nos
connaissances sur les premiers hominidés reposaient sur des os, des
dents et de nombreuses spéculations. Aujourd’hui, une avancée
scientifique majeure vient bouleverser cette approche : pour la
toute première fois, des chercheurs sont parvenus à déterminer le
sexe biologique d’individus appartenant à une espèce humaine
éteinte… vieille de deux millions d’années.
Mais cette fois, les
scientifiques ont eu une autre idée : étudier les protéines de
l’émail dentaire. Contrairement à l’ADN, certaines protéines
peuvent survivre beaucoup plus longtemps. En utilisant des dents
fossiles attribuées à Paranthropus robustus, l’équipe a pu reconstituer des
séquences de peptides et identifier deux individus mâles et deux
femelles.
Et là, surprise : l’une des
plus petites dents appartenait à un mâle. De quoi remettre
sérieusement en question les anciennes hypothèses basées uniquement
sur la morphologie.