Aux États-Unis, des scientifiques ont manipulé
génétiquement des mouches drosophiles afin d’induire chez ces
dernières une addiction à la cocaïne. L’objectif ? Progresser dans
la compréhension des ressorts biologiques de la dépendance. Il est
ici question d’une avancée prometteuse, en théorie capable d’ouvrir
la voie vers la mise au point de nouvelles thérapies et moyens de
traitement.
L’étude dirigée par l’Université d’état de l’Utah (États-Unis) a
permis d’explorer la manipulation génétique chez les mouches
drosophiles (ou mouches des fruits). Ici, ces insectes réfractaires
à la cocaïne ont été transformés en individus véritablement
accros à la dite substance.
Dans les faits, les drosophiles se tiennent
naturellement à l’écart de la
cocaïne, qu’elles trouvent très amère. Il s’agit ici d’un
mécanisme leur permettant habituellement d’éviter les substances
potentiellement toxiques. Cependant, les chercheurs de l’étude ont
réussi à désactiver les récepteurs du gout amer
chez les mouches, ce qui a induit chez ces dernières un
comportement inédit.