Et si cette proposition, aussi
folle qu’originale, est aujourd’hui critiquée de toutes parts, elle
témoigne aussi d’un état de désespoir de plus en plus palpable chez
certains scientifiques face à l’inaction climatique mondiale.
Le dérèglement climatique est
une réalité de plus en plus violente : vagues de chaleur,
sécheresses, catastrophes naturelles, montée des eaux… Si rien
n’est fait, les experts prévoient des centaines de millions de
déplacés climatiques, des pertes économiques colossales, et des
dégâts écologiques irréversibles d’ici la fin du siècle.
Face à cette urgence, de
nombreux chercheurs travaillent sur des solutions appelées
technologies à émissions négatives : elles visent à retirer du
dioxyde de carbone (CO₂) de l’atmosphère, principal gaz responsable
de l’effet de serre. On connaît déjà certaines pistes : planter des
arbres, capter le carbone à la source industrielle, utiliser du
béton qui le piège, ou encore répandre du biochar sur les sols.