Dans le débat écologique
contemporain, une question controversée émerge souvent : face au
changement climatique et à la
crise environnementale, ne faudrait-il pas réduire, voire arrêter,
la natalité pour sauver la planète ? Cette idée, portée par
certains militants, repose sur un raisonnement simple : moins
d’enfants signifie moins de consommation et donc moins d’émissions
de gaz à effet de serre. Pourtant, cette vision est loin d’être
scientifiquement fondée. En réalité, elle ignore de nombreux
aspects cruciaux du défi écologique et social.
Commençons par un constat : la
croissance démographique mondiale ne connaît plus une explosion
incontrôlée. Selon les projections de l’ONU, la population mondiale
devrait culminer autour de 10 milliards d’ici 2100, puis se
stabiliser, voire diminuer. Dans plusieurs régions du monde,
notamment en Europe, au Japon, en Chine, et en Amérique du Nord, la
fécondité est déjà en dessous du seuil de renouvellement des
générations (environ 2,1 enfants par femme).