Des scientifiques remettent en cause l’étude du Lancet qui a suspendu l’utilisation de la chloroquine

Depuis que la chloroquine, une molécule prescrite depuis plusieurs années contre le paludisme, a été présentée en tant que traitement possible pour lutter contre le nouveau coronavirus, de nombreuses thèses se sont affrontées, soulevant nombre de contradictions et de débats parmi les scientifiques. En France comme à l’étranger, les partisans de cette molécule ont clamé haut et fort son efficacité, tandis que d’autres experts ont opté pour la prudence dans l’attente de résultats définitifs permettant de trancher sur la question.

Si l’étude de The Lancet semble aussi sérieuse, c’est en raison du nombre de cas étudiés et des méthodes mises en oeuvre pour évaluer l’efficacité de la molécule initialement utilisée dans les traitements antipaludiques. L’analyse rétrospective a porté sur les dossiers médicaux de 96 032 patients dans 671 hôpitaux établis sur 6 continents entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020. Caractérisée par une ampleur inédite, elle conclut que “ni la chloroquine, ni l’hydroxychloroquine ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés”. En sus, elle démontre la dangerosité de ces molécules, notamment en soulignant qu’elles augmenteraient les risques d’arythmie cardiaque et de décès.

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