Surexploitation des ressources halieutiques, importantes émissions de CO2 et fragilisation des écosystèmes, voici les impacts du chalut de fond, une technique de pêche. Une infographie permet de comprendre les coulisses de cette méthode très controversée.
Cette étude menée par l’Institut Agro, AgroParisTech et l’EHESS-CNRS a placé le chalutage de fond en tête du classement des techniques les plus néfastes pour l’environnement. Les navires qui exercent cette technique seraient en effet responsables de près de 1 % des émissions totales de CO2, soit environ 340 millions de tonnes de CO2 par an. Il faut dire qu’en raclant les fonds marins, les chalutiers libèrent le dioxyde de carbone que contiennent les sédiments. Selon les évaluations, 55 % du CO2 des fonds marins pourraient être relâchés dans l’atmosphère d’ici une décennie seulement. Du côté de la biodiversité, le constat n’est pas plus glorieux. Le chalut de fond affiche en effet un taux de plus de 50 % de captures juvéniles, autrement dit des poissons attrapés avant leur maturité sexuelle. Cela représente donc un danger pour le renouvellement naturel des écosystèmes.