L’adaptabilité des premières espèces humaines à des environnements extrêmes est un sujet qui intrigue les scientifiques depuis des décennies. Si Homo sapiens est souvent mis en avant pour sa capacité à coloniser des écosystèmes variés, une étude récente à Oldupai, en Tanzanie, révèle que Homo erectus, une espèce plus ancienne, possédait également une impressionnante flexibilité écologique. Il y a environ 1,2 million d’années, cet hominidé a su en effet prospérer dans des paysages arides et semi-désertiques en tirant parti des ressources limitées disponibles.
Nichées au cœur de la Tanzanie, les gorges d’Oldupai (anciennement Olduvai) sont un site archéologique parmi les plus célèbres au monde. Avec ses falaises escarpées et ses dépôts de sédiments en couches, ce paysage spectaculaire offre une fenêtre unique sur des millions d’années d’histoire de l’humanité. Comme des pages d’un livre ancien, les couches de sédiments contiennent en effet des traces précieuses de la vie préhistorique : des fossiles d’hominidés, des outils en pierre, des ossements d’animaux et des indices paléobotaniques. Ces éléments permettent de reconstituer les paysages dans lesquels nos ancêtres vivaient ainsi que leurs comportements face à des environnements souvent hostiles.