Il y a plusieurs milliards d’années, les océans de la Terre n’apparaissaient pas bleus comme c’est souvent le cas aujourd’hui, mais verts. Cette hypothèse, étayée par une étude menée par une équipe de chercheurs japonais et publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution, repose sur une simulation numérique sophistiquée. En recréant les conditions environnementales de l’époque, les scientifiques ont en effet découvert que les vastes étendues d’eau de notre planète arboraient cette teinte verte singulière. Cette révélation apporte un nouvel éclairage sur l’histoire chimique et biologique de la Terre primitive.
Pour comprendre cette transformation, il faut remonter à une époque où l’atmosphère et les océans présentaient une composition radicalement différente de celle d’aujourd’hui. À cette période, l’atmosphère était riche en vapeur d’eau et en dioxyde de carbone, ce qui la rendait extrêmement acide. Cette acidité provoquait une érosion rapide des terres, entraînant d’importantes quantités de fer dans les mers.