Le nazisme n’était pas qu’une histoire d’hommes. Engagées volontaires ou infirmières ayant fait le choix de se livrer à la pire barbarie, de nombreuses femmes ont participé aux crimes contre l’humanité perpétrés par le régime, alors même que leur refus ou leur mise en retrait n’aurait pas constitué un danger pour leur vie. Un bouquin, les Furies d’Hitler (qui n’est pas le titre d’un film porno), de Wendy Lower, revient sur le parcours de nombre de femmes tortionnaires.
On surnommait Irma La hyène d’Auschwitz, et non pas Madame Roudoudou, par exemple, ou Chaton d’amour, et y’a une raison à ça. Irma Grese a été formée à bonne école, par Dorothea Binz au camp de Ravensburk. Mutée à Auschwitz en tant que surveillante-chef, elle donne toute la mesure de son talent en faisant preuve d’un sadisme terrifiant : elle choisit des femmes plus jolies qu’elle et leur fait couper les seins avant de les laisser souffrir d’infection pour pouvoir les avoir sous sa coupe. Grese était excitée sexuellement par leur souffrance. Grese abusait sexuellement certaines détenues et pratiquait des assassinats sommaires.