Pendant longtemps, la colère a été considérée comme un “mauvais sentiment”, indigne d’être ressenti dans une société respectable, et plusieurs générations de nos prédécesseurs ont grandi en réprimant constamment cette émotion. Mais même aujourd’hui, alors que la psychologie a réhabilité la manifestation d’émotions négatives, la colère suscite souvent la désapprobation des autres et un sentiment de culpabilité chez son “auteur”. Devrions-nous avoir honte de notre colère et être toujours capables de nous en débarrasser ?
Tu travailles sur un projet avec une autre employée. Et la collègue avec qui tu dois faire le travail en binôme n’est pas exactement le genre qui travaille dur : tu dois faire la plupart du travail pendant qu’elle parle au téléphone, boit du café et fait semblant d’être noyée sous le boulot de toutes les manières possibles. Et maintenant, une fois de plus, alors que tu as beaucoup de documents urgents sur ton bureau et que ton cerveau bouillonne déjà d’une tension excessive, cette “grosse bosseuse” se plaint depuis plus d’une heure d’un mal de tête insupportable. Et tu ressens à quel point, à chaque minute qui passe, le ressentiment grandit dans ton âme…