Encore aujourd’hui, une partie de la population peine à se faire vacciner. Toutefois, un nouveau vaccin pourrait changer la donne. Une société québécoise fabrique en effet un vaccin dont la production se fait à l’aide de plantes.
Selon eux, avoir recours aux plantes permet de ne pas travailler avec le virus vivant, car seule la séquence génétique est utilisée. La plante en question n’est autre que Nicotiana benthamiana (voir photo ci-après), une plante cousine du tabac poussant habituellement en Australie. Cette dernière est d’ailleurs habituellement considérée comme une mauvaise herbe. Cependant, elle permet de produire des protéines recombinantes avec un bon rendement.
Après la culture en serre, les chercheurs utilisent un vecteur bactérien (Agrobacterium tumefaciens). Il s’avère que cette bactérie a la capacité de transférer son matériel génétique dans les cellules des plantes. Ainsi, les chercheurs injectent dans la bactérie un plasmide contenant le gène codant pour la protéine Spike du coronavirus. Les plantes sont ensuite baignées dans un genre de cuve et en créant un vide, les chercheurs provoquent la libération de l’air contenu dans les feuilles. Une fois le vide comblé, les feuilles absorbent la solution bactérienne. Il s’agit ici de leurrer la machinerie cellulaire de la plante afin de lui faire croire que le matériel génétique injecté est bien le sien.
