Les multiples bienfaits du Saule

En compagnie de la reine-des-prés (Filipendula ulmaria), le saule blanc (Salix alba) règne sur la flore des paysages humides. Son nom évoque sa chevelure argentée, reconnaissable entre toutes. Rarement solitaire, le saule forme de petits regroupements avec ses congénères. Ensemble, ils se plaisent à dessiner les courbes des rivières, à suivre le fil de l’eau au gré de leurs caprices. Présent dans toute l’Europe et en Amérique du Nord, le genre Salix rassemble une bonne quinzaine d’espèces différentes. Le saule blanc se distingue aisément de ses nombreux cousins par ses longues feuilles lancéolées, recouvertes de poils blancs sur leur face inférieure tandis que la face supérieure présente un limbe vert clair. L’espèce est dioïque, les chatons mâles et femelles sont portés par des individus distincts et s’épanouissent avant les feuilles. Haut d’une vingtaine de mètres, c’est le plus grand de sa famille, les Salicacées. Le temps passant, son tronc s’épaissit et se creuse de grossières entailles qui le font paraître plus âgé qu’il n’est. À la différence d’un chêne ou d’un tilleul dont l’espérance de vie peut allègrement dépasser les mille ans, ce prince des bords des rives ne dépasse guère les cent vingt printemps. Pas étonnant, il se dépense sans compter ! Si pour certains, la vie est un long fleuve tranquille, il n’en va pas de même pour cet aventurier que la moindre tempête brise, décapite ou pire, déracine. Mais, à la surprise générale, le voilà qui repart de la souche, encore et toujours, sans jamais renoncer. Faites l’expérience de planter un rameau coupé dans la vase, vous découvrirez deux ans plus tard un arbre… Vous l’aurez compris, le saule blanc est habité par une incroyable vitalité.

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