Projet Blue Peacock : quand on imaginait des poules couver des bombes

En 1954, les ingénieurs britanniques à l’origine de Blue Peacock imaginèrent des bombes susceptibles d’exploser au nez des Soviétiques en cas d’invasion. Pour les protéger du froid, ils imaginèrent aussi plusieurs options parmi lesquelles figuraient des poules.

Comprenez en effet qu’il ne s’agissait pas de petites bombes. Chacune de ces armes était environ deux fois plus puissante que celle à l’origine de la destruction de Nagasaki en 1945, de quoi creuser des cratères de plus de 180 m de profondeur.

La météo posait également problème. Dans le nord de l’Allemagne, il faisait en effet particulièrement froid l’hiver. Les températures tombaient régulièrement en dessous de zéro. De telles conditions faisaient alors craindre un éventuel enrayement du mécanisme. Les ingénieurs auraient d’abord suggéré d’envelopper chaque bombe de sept tonnes dans des oreillers en fibre de verre pour les garder au chaud, puis ils eurent une autre idée : placer des poules à l’intérieur du boîtier de chaque bombe avec juste assez de nourriture pour tenir environ huit jours, une durée suffisante pour une éventuelle opération planifiée juste avant une invasion de troupes en marche. La chaleur corporelle générée par les volatiles aurait alors gardé chaque mine au chaud.

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