Déterminer l’heure précise d’un décès est souvent une tâche complexe pour les médecins légistes. Une approche courante utilise le cycle de vie des mouches à viande, mais en raison de la variabilité entre les espèces et des effets saisonniers, il est nécessaire de développer de nouvelles méthodes. Des chercheurs se sont récemment tournés vers l’étude des microbes qui prospèrent dans les cadavres en décomposition pour obtenir des indices utiles. Ces travaux ont permis d’identifier une vingtaine de microbes qui forment une sorte de réseau universel impliqué dans le processus de décomposition de la chair animale.
Pour en savoir plus, une étude récente, financée par le National Institute of Justice, a entrepris une analyse pluriannuelle de la décomposition de 36 cadavres dans trois établissements médico-légaux distincts : l’Université du Tennessee (Knoxville), l’Université d’État Sam Houston et l’Université Colorado Mesa. Ces expériences ont été menées sous divers climats et tout au long des quatre saisons. L’équipe de recherche a procédé à la collecte d’échantillons de peau et de sol au cours des vingt et un premiers jours pour chaque cadavre en décomposition.