L’influence sous-évaluée des nanoparticules sur les extrêmes climatiques

Si la qualité de l’air s’est globalement améliorée dans les pays occidentaux au cours des dernières décennies, il en va différemment des particules ultrafines, aussi appelées nanoparticules en raison de leur taille qui s’échelonne de 1 à 100 nanomètres. Or, ces poussières invisibles à l’œil nu provenant de la combustion des ressources fossiles joueraient un rôle important et jusqu’à présent sous-estimé dans l’évolution des extrêmes climatiques.

De récentes mesures effectuées par avions en plusieurs points du globe suggèrent qu’en altérant la microphysique nuageuse, les particules ultrafines amplifient à la fois les précipitations extrêmes et les épisodes de sécheresse. En effet, en agissant comme des noyaux de condensation, elles démultiplient le nombre de gouttelettes nuageuses et diminuent leur taille. Dans un premier temps, la formation des précipitations s’en trouve retardée et l’eau peine à tomber. Toutefois, en érigeant de fait un réservoir d’énergie latente plus important, cette dynamique amène dans un second temps des précipitations potentiellement plus intenses.

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